mercredi 1 juin 2011

Gabon Société: le cercueil de la colère


   Cela se passe à Lambaréné (centre-ouest). Consternation et anxiété lorsque les responsables de l’hôpital Albert Schweitzer découvrent à leur arrivée un cercueil posé devant l’entrée principale.

   Très vite, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Les employés de l’hôpital, en colère, ont pris la décision de lancer un mouvement de grève générale illimitée. Le plus curieux est la raison invoquée : le départ de M. Marc Libessard, Directeur Général. L’administrateur est accusé, avance-t-on dans les milieux des grévistes, de se comporter comme un « colon » (sic). De plus, M. Libessard est traité de « méprisant », bref, il passerait pour un bourreau qui ne dit pas son nom !

   Pour autant, jusqu’à la date du déclenchement de cette grève sans préavis, rien n’a été reproché à M. Libessard. Un colon, cela ne passe pas inaperçu. A moins qu’au niveau de l’établissement sanitaire, la situation ne soit restée étouffée dans l’œuf avec l’espoir de parvenir à un règlement à l’amiable, si on peut dire. Dans cette hypothèse, les choses auraient tourné court. Et le résultat est celui que nous connaissons aujourd’hui.

   Aucune grève n’est bonne. En ce qui concerne un établissement sanitaire, malgré l’instauration d’un service minimum,  l’on est en droit de craindre pour les malades en attente d’être pris en charge. Dans le cas de l’hôpital Schweitzer, il faut relever qu’il a un rayonnement tant sur le plan national qu’international. 
  En effet, des quatre points cardinaux, les malades affluent vers Lambaréné. Une grève, de si courte durée soit-elle, est dommageable pour une population confrontée à une dotation déficitaire des établissements sanitaires publics.

Source : www.mazleck.info, mai 2011.
 

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