Un adage bien connu dit qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut rien entendre et pire aveugle que celui qui ne veut rien voir.
La machine diplomatique impulsée par le Président Ali Bongo Ondimba faite d’ouverture, de diversification et s’appuyant sur une vision, des valeurs et des principes partagés, et osons-le dire, de rupture en matière de gouvernance vient d’inscrire un succès diplomatique remarquable avec le récent voyage aux Etats Unis.
Qu’à cela ne tienne !
Les persifleurs et leurs acolytes d’ABC et d’une certaine presse occidentale en ont eu pour leur grade.
Disons-le net et clair ! L’un des indices de bonne gouvernance et de « fréquentabilité » de nos jours est la réception par le Président des Etats Unis de dirigeants dans le bureau ovale.
Ce fut le cas ce 9 Juin 2011 quand le locataire de la Maison Blanche Barak Obama a reçu chaleureusement son homologue du Palais du Bord de Mer, Ali Bongo Ondimba.
Toute une symbolique avec deux dirigeants de la nouvelle génération qui ont appris à s’observer, à se parler, à se connaître et à s’apprécier.
C’est cette profonde convergence de vues sur les questions essentielles qui interpellent le monde, les faits posés par l’un et l’autre depuis leur accession au pouvoir, les progrès accomplis dans maints secteurs qui ont abouti à cette rencontre au sommet qui, pour le Gabon, notre pays et pour l’Afrique, notre continent est une victoire diplomatique.
Cette victoire s’est dessinée et inscrite dans le temps, au-delà de la présidence gabonaise du Conseil de Sécurité, tâche noble et exaltante.
Déjà le 8 juin 2009, les Etats Unis, son Président en tête se sont émus de la disparition de Feu le Président El hadj Omar Bongo, par des messages et une présence au Gabon en ces moments de tristesse, démontrant compassion, respect en l’homme et foi en l’avenir du pays et en la solidité de ses institutions. Parmi les acteurs politiques qui avaient compris la prédominance de l’Etat de droit figurait le Ministre de la Défense d’alors, Ali Bongo Ondimba.
Républicain jusqu’au bout des ongles, démocrate convaincu, il a mené sa mission sans anicroches, sans déviations, malgré les supputations des uns et des autres persuadés qu’il avait parfaitement la carrure, la personnalité et le talent pour se soumettre au suffrage universel et prendre en charge la conduite des destinées du Gabon.
Au moment où résonnait encore dans nos oreilles le discours historique de Barak Obama le 12 Juillet 2009 devant le Parlement au Ghana, pour décliner sa vision se tenaient les primaires au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG) pour la désignation de son candidat aux élections présidentielles anticipées.
Ce candidat fut Ali Bongo Ondimba.
Les Etats Unis et le monde entier, ayant suivi le processus, savent comme un secret de Polichinelle que les candidats qui ont mordu la poussière, ont voulu se trouver une nouvelle chance en solo.
Un candidat de la 25ème heure, opposant sur le tard, membre ou chef du Gouvernement la veille encore, n’a jamais gagné d’élections, nulle part dans le monde. Un bon sujet d’investigation pour ABC n’est ce pas ?
« Je ne considère donc pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à part ; je considère l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté, comme un partenaire des États-Unis en faveur de l’avenir que nous souhaitons pour tous nos enfants » ajoutait le Président Obama.
Ali Bongo Ondimba ne dit rien d’autre et ne fait rien d’autre.
Cela le Président et l’Administration américaines avec l’Afrique, l’Europe et l’Asie le savent et l’ont compris.
Les mesures courageuses prises dans tous les secteurs de la vie nationale sont connues de tous.
Le Gabon est résolument sur la voie du changement, sur la voie de la nouvelle gouvernance, sur la voie de l’émergence avec une stratégie affinée, des plans sectoriels mûris, des fondements en construction sur lesquels s’érigent les trois piliers définis que sont le Gabon Vert, le Gabon Industriel et le Gabon des Services.
Même les oiseaux et relais de mauvais augure ne pouvaient s’imaginer qu’une telle démarche et un tel rythme auraient été impulsés.
Qu’il s’agisse de l’interdiction d’importation des grumes de bois, du plafonnement des salaires des dirigeants des sociétés et établissements publics, de la couverture médicale, de l’audit des contrats pétroliers, du Code de déontologie du gouvernement, des Conseils de ministres décentralisés, des décisions sur l’Agence de Gestion des Bourses ou plus récemment au Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, des visites impromptues et j’en passe, le Président Ali Bongo Ondimba met en œuvre les fondations de nouvelles politiques publiques, d’une gouvernance innovante au profit de tous les Gabonais, aujourd’hui et demain.
Alors, des journalistes qui ne voient pas plus loin que Manhattan et le bout de leur nez, qui ne connaissent l’Afrique que de Tarzan ou Tintin ou de « Roots » d’Alex Haley, dans le confort de leur rédactions climatisées en été, s’adonnent à leur sport favori : les supputations sulfureuses d’assoiffées de sensationnel sans morale ni éthique.
Victimes de la « stéréotypantipathie » , ils doivent comprendre que lorsqu’on a entre ses mains des outils aussi sérieux et un label aussi respectable on n’a pas le droit de se morfondre et de se confondre dans les stéréotypes et clichés qui ont en effet la vie tenace. Il n’en manque ni sur l’Afrique, ni sur le Gabon, ni sur le patronyme du Chef de l’Etat, responsable de tous les péchés d’Israël et d’ailleurs, tout simplement parce qu’il est Bongo Ondimba ?
Un des principes majeurs de la vie veut que l’on juge les Etats, les êtres quels qu’ils soient par ce qu’ils disent, par ce qu’ils font, et mieux, par l’adéquation entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font.
A l’opposé de cette démarche, de cette logique, de cette sagesse, le stéréotype est une opinion toute faite, le plus souvent et très largement négative a priori.
Sa permanence, véhiculée par les médias, ABC en l’occurrence, par certaines organisations apparemment au-dessus de tout soupçon, met en danger, non seulement la qualité de la relation entre l’Afrique et le reste du monde mais aussi la notion même de développement.
Le stéréotype fonctionne sur la simplicité, l’affirmation et la globalisation. Et c’est pour cela qu’il est redoutable et rémanent.
Le meilleur exemple est fourni par un philosophe grec du 5ème siècle avant notre ère. Ce stéréotype idéal était le suivant : « Tous les Crétois sont des menteurs ».
On n’a pas fait mieux depuis et il suffit de remplacer « Crétois » par Noirs, Blancs, Africains, Américains, Asiatiques, Européens et « menteurs » par autant de qualificatifs négatifs ou de délits de faciès ou d’origine ou de patronyme du genre « fils de » ou tyran, dynastique, cupides, corrompus, violents et que sais-je encore ?
Le stéréotype est définitif car il ne s’accommode pas de la contradiction.
C’est ce qui amène les réflexions du genre: « Oh ! Vous savez, l’Afrique, c’est l’Afrique – points de suspension. »
Il s’agit là bien sûr, me direz-vous, de stéréotypes primaires, caricaturaux. Oui, mais ils ont la vie dure et atteignent un niveau d’efficacité insoupçonné à partir du moment où, en tant qu’opinion ou croyance, voire fantasme, par nature hautement subjectif, il s’appuie sur une part, même partielle, de réalité vérifiable ou, plus pernicieux, sur une affirmation d’apparence vraisemblable.
Ainsi toute affirmation de média puissant, d’ONG ayant pignon et tribune sur rue, d’opposant en mal de légitimité et hors-la-loi devient vérité absolue, sans vérification, surtout lorsqu’il s’agit de l’Afrique.
A quel continent penser naturellement lorsqu’on évoque des guerres civiles à répétition, le tribalisme, les régimes autoritaires et kleptocrates, les populations dévastées par des maladies endémiques comme le VIH SIDA et j’en passe ?
Il en est ainsi réciproquement outre-Atlantique où les esprits se tournent vers le pays de l’Oncle Sam et l’Europe lorsqu’on évoque le nouvel avatar d’un colonialisme et d’un impérialisme persistants, égoïste, prédateur, discriminant ou xénophobe, replié sur ses seuls intérêts, jaloux de sa richesse et de son niveau de vie, fermant ses frontières tout en pillant le continent noir (matières premières et cerveaux confondus), soutenant les pires dictatures, aussi corrupteur que donneur de leçons, gonflé d’un sentiment de supériorité .
Des idées reçues citées, toutes peuvent en effet trouver un exemple sinon vérifiable, tout du moins vraisemblable dans l’actualité présente ou passée mais aussi dans l’histoire dont le poids demeure très lourd dans la permanence des stéréotypes.
Le stéréotype est en effet hermétique au changement, à l’évolution, au temps qui passe. Il ignore l’anachronisme et demeure permanent dans le temps. Il est même cumulatif et il reste globalisant. Qu’une guerre civile éclate dans un pays d’Afrique, ça arrive, ne le nions pas et toute l’Afrique est à feu et à sang comme s’il s’agissait d’un continent monolithique, là où dans un seul pays les ethnies et divers groupes sociaux se comptent par dizaines voir centaines.
Le poids de l’Histoire dans les stéréotypes négatifs qui affectent les relations entre l’Afrique et l’Occident en particulier. L’esclavage et la colonisation, mais aussi les conséquences de la guerre froide ont laissé des traces encore bien présentes aujourd’hui aussi bien en Afrique qu’en Amérique et en Europe. De telles pages ne se tournent pas en un clin d’œil. De tels épisodes souvent longs ne s’oublient pas au nom d’une mondialisation positive, surtout avec des acteurs médiatiques du genre d’ABC.
La génération qu’Ali Bongo Ondimba représente, celle enracinée dans ses valeurs et traditions et formée et ouverte à l’Occident est celle consciente de ses droits, de ses devoirs et de ses responsabilités historiques immédiates et futures.
De la même manière que tous les Crétois ne sont pas des menteurs, tous les dirigeants africains ne sont pas des tyrans, des Machiavel, des voleurs et des incapables sans vision, sans ambitions pour leurs concitoyens, sans cœur, ni foi, ni loi, ni âme.
Oui Ali est fils d’Oumar !
Oui comme les Bush aux Etats Unis, le Gabon a sous son magistère, son second Bongo Ondimba,par l’expression libre et démocratique du suffrage universel tout comme aux Etats Unis, dans un Etat de droit où le délit de patronyme ou de naissance n’est pas encore répertorié.
Que certains à ABC se le tiennent pour dit ! Le Président Obama, à Accra avait lancé du haut de la tribune : « Nous devons partir du principe qu’il revient aux Africains de décider de l’avenir de l’Afrique ». Cette vérité est immuable !
Il appartient aux Gabonais de décider de l’avenir du Gabon. Ils l’ont fait, à la face du monde, avec des observateurs du monde entier, des Etats Unis y compris, qui sont allés de bureau de vote en bureau de vote, de ville en ville, de village en village, pour constater de visu, le déroulement et de la campagne électorale et des élections.
Ces mêmes observateurs et d’autres, y compris la société civile et les médias ont observé le long contentieux qui s’en est suivi avec un Président élu un 30 Août 2009 qui n’a pu entrer en fonction qu’un 16 Octobre 2009, au terme d’une procédure contradictoire, légale, constitutionnelle qu’il aura respecté d’un bout à l’autre.
Les vociférations des mauvais perdants, de leurs relais, tapis dans l’ombre ou médiatiques, sortant de leur sommeil et de leur torpeur de manière épisodique au gré des événements pour jeter du sable dans le couscous, n’y feront rien.
Le Gabon n’est pas une république bananière ou tropicale et exotique au point où des hommes politiques ayant exercé le pouvoir à divers niveaux depuis 40 ans pour certains, peuvent, comme par enchantement après avoir essuyé une déculottée se réveiller du jour au lendemain à la tête de l’Etat. Les Gabonaises et les Gabonais ne sont pas un peuple d’amnésiques et inintelligent au point de confier leurs destinées à ceux qui auront échoué dans toutes leurs responsabilités.
Si ABC a soif d’exotisme, qu’elle aille voir ailleurs. Au Gabon, les ministres les plus impopulaires de la veille ne se retrouvent pas aux commandes le lendemain.
C’est dire que les soubresauts et autres sauts de cabri d’une presse débridée et en mal d’inspiration ne sauraient ternir l’immense privilège pour le Chef d’Etat Gabonais d’avoir été reçu par le Président du pays le plus puissant au monde d’une part, de s’être adressé à l’Atlantic Council, d’être revenu avec une crédibilité renforcée, des projets, moyens et perspectives multiples pour le Gabon et ses populations.
Pour celui qui se considère comme l’un des représentants de la nouvelle génération de leaders Africains c’est une formidable opportunité de concertation, de partage de vision et d’ambitions dans un monde en mouvement avec une perception claire des forces, des difficultés, des enjeux, des menaces et des opportunités.
Oui, Monsieur le Président, ce qui vous ont écouté et suivi directement sans le miroir déformant de médias déconnectés et nostalgiques d’une certaine Afrique ont perçu en vous un des fils, responsables et serviteurs d’une Afrique debout, déterminée, qui ne pleurniche pas ni ne tend la main de la mendicité ad vitam aeternam, mais celle de l’amitié et du partenariat !
Nous vivons aujourd’hui dans un monde multipolaire, et la conduite des affaires du monde n’est plus seulement l’affaire de deux ou trois pays, elle est devenue l’affaire d’une multitude d’acteurs. Cependant, un leadership fort reste nécessaire. Le monde multipolaire a besoin des Etats Unis d’Amérique. L’actualité nous montre que les valeurs de liberté et de démocratie qui ont façonné les Etats Unis d’Amérique sont des valeurs auxquels les peuples, un peu partout dans le monde, aspirent de façon légitime. Dans notre continent, l’Afrique, une jeunesse dynamique et créative aspire, non seulement à la démocratie, mais à la liberté d’entreprendre et à la reconnaissance du talent et du mérite, « comme là bas » disent-ils, « aux Etats Unis d’Amérique ».
Monsieur le Président, votre action au quotidien nous donne des raisons d’y croire et d’espérer.