mercredi 4 mai 2011

Le Gabon, Symbole d’une Afrique qui Multiplie les Partenariats

Il s’est tenu récemment, à Libreville, le forum Gabon-Turquie. Celui-ci a mobilisé les plus hautes autorités des deux pays puisque tant le Président Abdullah GÜL (Turquie) que le Président Ali BONGO ONDIMBA  ABO – (Gabon) y ont pris part. Cette visite de haut niveau s’inscrit dans la continuité de celles déjà entamées par la Turquie en Afrique. Il faut en effet se souvenir qu’une visite similaire avait été effectuée, au Cameroun, du 16 au 17 mars 2010.
La Turquie qui est un pays émergent, entend consolider ses relations bilatérales avec l’Afrique. Le volume des échanges commerciaux avec l’Afrique n’a cessé de croître au cours des dernières années. Situés à 13 milliards en 2007, ils ont été portés en 2010 à 30 milliards de dollars.



De nombreux contrats ont été signés entre les deux pays. Selon la Présidence de la République gabonaise, cela portait « sur la coopération touristique, les consultations diplomatiques, la non double imposition et l’évasion fiscale, la promotion et la protection réciproque des investissements, l’exemption des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, la défense et la santé. Quatre autres accords sont en cours de négociation. Ils portent sur des projets de collaboration maritime, de libre échange, de coopération dans l’agriculture et dans le transport aérien. Dans le domaine de l’éducation, des bourses d’études universitaires turques ont été attribuées aux étudiants gabonais. ».

Diversifier les partenaires

De son côté, le Gabon qui entend devenir un pays émergent d’ici une quinzaine d’années, a décidé de faire mentir l’idée selon laquelle, sur le plan économique, elle ne serait uniquement liée qu’à la France.
En plus de cette rencontre avec la Turquie, il faut signaler qu’au mois de mars dernier, le Président Ali BONGO ONDIMBA a reçu une délégation d’Emiratis qui désirait signifier leur intérêt à investir divers secteurs :banque, infrastructures, mines et pétrole.

Mais de l'avis de certains observateurs,  c’est le discours du Président Ali  BONGO ONDIMBA au Times CEO Summit Africa à Londres
 qui a été le plus percutant. Au-delà du ton décomplexé, une lecture entre les lignes de son discours laisse clairement indiquer que l’Afrique est dans une situation où elle peut négocier.

Le Président du pays où vit l’ogooué a profité de cette tribune londonienne pour inviter les Chefs d’entreprise de ce pays à venir investir au Gabon. Il leur a indiqué que le Gabon comptait sur un secteur privé plus dynamique et désirait faire du Gabon industriel une réalité. Il convient de rappeler que l’émergence telle que vue par l’Administration Bongo s’appuiera sur trois piliers : le Gabon des Services, le Gabon Vert et le Gabon Industriel.

Pour illustrer les efforts qu’effectue son pays pour bonifier son attractivité, Ali BONGO ONDIMBA, a indiqué ceci : « Nous avons créé des zones économiques spéciales, avec des avantages concrets pour les entreprises, notamment des exonérations fiscales sur les bénéfices pendant 10 ans et des exonérations totales de TVA et de droits à l’importation sur le matériel pour les nouvelles entreprises.».
En outre, il leur a signifié qu’en 2010, le Gabon avait connu une croissance de 6% et conclu des accords avec le secteur privé s’élevant à plus de 4 milliards de dollars.

L’importance de prioriser 

Le Gabon, à l’image de l’Afrique, est désormais plus courtisé qu’avant. Chacun comprend que le potentiel de l’Afrique est grand et que ce continent sera la Next Destination comme le laissent entendre plusieurs experts.
Seulement, il faut que les Africains soient aussi associés, notamment via des joint-ventures, aux nouvelles entreprises qui verront le jour. C’est ainsi qu’ils profiteront réellement de la croissance et se forgeront les armes pour affronter cette compétition mondialisée.

Or, il apparait que l’internationalisation, pour qu’elle soit réussie, va de pair avec la connaissance de l’autre. C’est d’ailleurs pourquoi, outre la proximité géographique, les relations de l’Afrique avec l’Europe ont encore de belles années devant elles. Il  semble donc opportun que les Chefs identifient clairement les pays avec qui les relations économiques seront les plus dynamiques afin que la garde montante apprenne à s’y frotter. Dans ce sens, les bourses d’études turques constituent un excellent début. Ce sera un beau passeport via lequel les uns pourront connaître les autres.


 
   

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