lundi 28 février 2011

Quand il faut payer, AMO tire sa révérence !

Ce dimanche matin aux environs de 1O heures (heure de Libreville) a pris fin l’auto-séquestration que s’étaient infligés les dirigeants de la défunte Union nationale (UN, parti de l'opposition dissous) en ayant cru bon d’aller se « réfugier » au siège de la représentation locale du PNUD, le 25 janvier 2011, afin de « faire reconnaître par les Nations Unies » le contre-gouvernement qu’ils avaient formé après une parodie de prestation de serment en tant que « président élu » par leur secrétaire exécutif.



"Cortège" anonyme avant le champ

En milieu de matinée dimanche 27 février, un convoi de véhicules aux vitres remontées quitte le siège du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Libreville, dans une discrétion à la limite de l’anonymat, malgré le drapeau de l’Onu qu’arborait le véhicule en tête du convoi.

A bord des autres voitures, des passagers très peu habitués à la discrétion, et pour cause: il s’agit des « enfermés volontaires du PNUDd», comme sont appelés depuis un mois ceux qui, membres de l’UN, avaient pris leurs quartiers dans la concession de l’ONU, tirant profit de l’extra-territorialité qui là caractérise.

De l’intérieur d’un 4x4, un visage collé à la vitre teintée, redécouvre l’air libre et réalise, comme les rares témoins de la scène, qu’il n’y a presqu’aucun spectateur pour ce dénouement à rebours de la «liesse euphorique ».

Et il en sera ainsi tout le long du trajet en direction de la résidence cossue d’un député des leurs, à la Sablière. Là-bas (et seulement là-bas), un autre dispositif, une autre ambiance : on se retrouve, on se donne l’accolade et, le temps de se réhabituer à la libre circulation, le champagne est servi

La vérité sur la fuite d'AMO

Mais que s’est-il donc passé, ces trente-deux derniers jours, pour qu’à une entrée qu’ils ont voulue triomphale, corresponde une sortie a minima ? Dès le 26 janvier, la représentation du PNUD au Gabon, tout en restant fidèle aux principes de protection et à l’esprit du droit d’asile, a commencé à se faire une idée précise des prétentions et du comportement de ceux qui avaient forcé leurs portes sans pour autant qu’ils remplissent les critères prévalant pour obtenir protection et asile

Au fil des jours, le siège du PNUD était devenu une cantine pour « opposants » de luxe.Traiteur le matin, traiteur le soir, pédicure et manucure, tout y est passé, au mépris du respect des lieux.

L’instruction onusienne de leur « dossier » ayant révélé la vacuité de leur posture, New-York décidait de clarifier les choses, mais en y mettant les formes. La gêne des maîtres de céans s’accroissait devant la possession des lieux, au point que les services du Pnud avaient été délocalisés en attendant le dénouement.

N’ayant pas voulu entendre raison, l’UN s’est clairement laissé dire par un émissaire du siège des Nations Unies dépêché pour la cause. Il était porteur d’un message clair: partir au plus tard le 28 février, sinon s’acquitter des charges : téléphone, eau, etc

L’argument a fait mouche. L’Union Nationale a déguerpi les lieux. Elle court le risque d’anomie, un comble pour des personnes qui se sont habituées à survivre dans les médias, et rien que dans les médias.

Source : UJPDGF

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