mercredi 14 septembre 2011

Gabon : L’éclairage de WikiLeaks sur les opposants d’Ali bongo

Travaillant à la divulgation des documents secrets, le site WikiLeaks a publié des câbles attribués à l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis au sujet de la présidentielle anticipée de 2009 au Gabon. Il n’y a pas de quoi pavoiser pour les opposants gabonais.


Traduit de l’anglais par Daniel Mengara du mouvement «Bongo Doit Partir», des câbles récemment publiés par WikiLeaks, site Internet connu pour la divulgation de documents secrets, révèlent ce que Eunice Sharon Reddick, ambassadeur des USA au Gabon de 2007 à 2010, a noté des opposants d’Ali Bongo au sortir de la présidentielle anticipée de 2009.

La diplomate s’étonnait de l’ineptie généralisée de l’opposition gabonaise au moment où les USA semblaient en attendre une action de protestation après la proclamation des résultats de ladite présidentielle.

On note que Pierre Mamboundou de l’UPG, Bruno Ben Moubamba (indépendant) et Yvette Ngwevilo Rekangalt (Indépendant) «ont protesté contre les résultats annoncés, mais aucun n’a de façon cohérente articulé une stratégie de mobilisation du public pour le soutient de leur cause.»

Un autre câble mentionne : «Ni Mamboundou, André Mba Obame (candidat indépendant qui a également obtenu plus de 25% des voix), ni aucun autre candidat de l’opposition ne s’est présenté en public ou énoncé un message clair à l’endroit du public après les élections. Tous les candidats ont dit à l’ambassade qu’ils n’avaient pas de plans immédiats pour des sorties publiques. Ils ont chacun attribué le silence de l’opposition aux restrictions imposées par le gouvernement gabonais aux media de radiodiffusion et de presse écrite et l’omniprésence permanente des forces de sécurité à travers Libreville pour dissuader tout rassemble ment public. Mamboundou et l’opposition ont été éloquemment silencieux dans les jours chaotiques qui suivirent les élections, lorsque des manifestants descendirent dans les rues de Port-Gentil. Ce silence a continué, avec pour conséquence que de nombreux gabonais désormais jugent l’opposition inefficace ou désintéressée.»

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