mercredi 24 octobre 2012

Le bilinguisme au Gabon : quelle utilité ?


L’on peut, à juste titre, s’étonner des polémiques qui naissent à partir de chaque décision prise par le Président Ali Bongo Ondimba ou de chaque sujet qu’il aborde dans l’optique de faire avancer son projet de société, L’avenir en confiance. L’on peut très raisonnablement se demander s’il est nécessaire, sous prétexte d’être d’un autre avis, d’afficher une opposition tous azimuts à toute idée venant du Chef de l’Etat. Ainsi, l’agitation politico-politicienne autour de la question de l’introduction de la langue anglaise au Gabon devrait amener nos compatriotes à se demander ce que le bilinguisme pourrait apporter à notre pays.

Pourquoi tant de réactions hostiles ? Pourquoi tant de bruit sur un sujet qui gagnerait à être traité avec plus de sérieux pour que, dans le cadre d’un débat franc et démocratique, les acteurs de l’Emergence et leurs contradicteurs fournissent aux populations des réponses édifiantes ? Pourquoi, pour une fois, les acteurs politiques, quel que soit leur bord ou leurs origines, ne reconnaîtraient-ils pas qu’il y a des décisions si bénéfiques pour le peuple gabonais qu’il est judicieux de les soutenir parce qu’elles sont une valeur ajoutée à un pays dont les indicateurs socioéconomiques montrent que les choses bougent beaucoup plus que par le passé ? Faut-il désespérément combattre la vision du Gabon émergent même lorsque, en à peine trois ans, les changements sont déjà bien perceptibles ?

Pour notre part, en tant qu’observateur attentif du mandat d’Ali Bongo Ondimba, nous essayerons, de façon assez lapidaire et précise, de répondre aux questions suivantes : Que gagne le Gabon à avoir l’anglais comme deuxième langue ? La langue de Shakespeare apporte-elle quelque chose de substantiel à notre pays ? Que perdent les Gabonais s’ils ne s’arriment pas à cette position du Chef de l’Etat ?

Il convient de noter qu’il est important, lorsqu’on est dans une phase d’apprentissage, de s’inspirer, comme tout élève studieux et exigeant avec lui-même, de l’exemple de ceux qui ont réussi et qui ont une certaine longueur d’avance. Dans cette optique, le Gabon a tout intérêt à prendre comme modèles les pays anglophones, entre autres. Le dynamisme des communautés ayant l’anglais comme langue nationale n’est plus à démontrer, que ce soit en Afrique ou dans le reste du monde. Au-delà des turbulences et des crises qui secouent les grandes nations industrialisées, les Etats-Unis qui font partie des pays anglophones, demeureront, pour quelques bonnes années encore, un exemple palpable de réussite. Plus près de nous, l’Afrique du Sud, membre du Commonwealth, est déjà entrée dans le cercle des pays émergents.

L’anglais peut être également considéré comme la langue scientifique, universitaire, littéraire et de recherche par excellence.

La langue de Shakespeare est forcément un formidable outil d’échanges et d’études facilitant le transfert des technologies dans d’innombrables domaines, notamment l’aéronautique, la télémédecine, l’informatique, Internet, etc. Les grandes conférences, les symposiums, les forums dans le monde, où qu’ils aient lieu, programment toujours l’anglais comme l’une des principales langues pour permettre la communication entre les participants. Le jury du Nobel (paix, médecine, littérature, physique) a décerné la plupart de ses prix aux heureux bénéficiaires issus des communautés s’exprimant en anglais. Sur le plan culturel, notamment dans le domaine musical, la prédominance mondiale des artistes du Commonwealth est écrasante.

En permettant à ses compatriotes d’avoir la maîtrise de l’anglais, le Président Ali Bongo Ondimba ne dédaigne nullement la langue de Molière. En fin visionnaire, il élargit son champ d’action et se projette dans le futur pour donner plus de visibilité à son pays, longtemps resté méconnu ; le Gabon se trouvera ainsi dans un meilleur positionnement stratégique au sein du village planétaire. Ses échanges avec d’autres nations et d’autres communautés vont s’accélérer, ses partenaires économiques seront plus nombreux, sa culture sera davantage connue, reconnue et appréciée partout dans le monde avec, comme gains, entre autres, d’importantes rentrées de devises grâce à un tourisme et un écotourisme en plein essor et créateur d’emplois…

Porteur de la vision audacieuse du Gabon émergent, responsable d’un ambitieux projet de société, « L’avenir en confiance », le Président Ali Bongo Ondimba est conscient que ses actes doivent être de la même trempe : des actes courageux, audacieux, ambitieux et pleins de bon sens. C’est pourquoi il est logique, raisonnable, d’affirmer que la décision d’introduire l’anglais comme deuxième langue au Gabon comporte tellement d’avantages que tout analyste honnête aura bien du mal à relever les (hypothétiques) inconvénients.

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