Devant la léthargie dans laquelle s’enlise le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme, de l’Ecologie et du Développement durable, 18 mois après l’investiture du président de la République, chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, et malgré le gros budget de 58 milliards de francs cfa affecté à ce département au compte de l’exercice budgétaire 2010, le Premier ministre sait aujourd’hui que rien ne bouge de ce côté-là, a lancé un ultimatum de six mois au ministre de tutelle d’autant que les Gabonais en attendent beaucoup.
D’entrée de jeu, le ministre Blaise Louembé a décliné l’ordre du jour de la rencontre lequel portait sur deux points à savoir, entendre les responsables du ministère de l’Habitat sur les difficultés qu’il connaît dans le cadre de la mise en œuvre du programme de construction des logements au Gabon par rapport aux attentes du gouvernement et l’exposition des pistes de réflexions à proposer pour que quelque chose sorte de terre dans les meilleurs délais.
‘’Effectivement comme vient de le présenter le ministre de l’Habitat, je vous ai appelés pour vous dire que je ne suis pas content du tout parce que dans le programme économique du Chef de l’Etat, il y a plusieurs volets, mais surtout le logement. Parce qu’un homme qui n’a pas de logement a un manquement grave. Le logement est essentiel pour le développement de tout citoyen. C’est pour cela que le président de la République, a pris des précautions, après analyse froide de la situation, et examen de nos potentialités, a décidé qu’au cours de son mandat, on doit construire 5000 logements par an compris soit en logements soit en mise à disposition de terrains. Mais 5000 logements par rapport à la demande officielle ce n’est pas excessif d’autant que les propres chiffres du ministère présentent un besoin total officiel exprimé de 200.000 logements’’, a indiqué Paul Biyoghé Mba.
‘’Faire 5000 logements par an ce n’est pas excessif par rapport à la demande globale. Mais c’est déjà un signal fort. Pour cela que le Chef de l’Etat a pris des dispositions dans le budget de 2010 en privilégiant le secteur de l’Habitat auquel le gouvernement a consenti 40 milliards de FCFA en investissement. Lors du budget rectificatif de 2010, votre secteur a encore été privilégié parce qu’on a sécurisé ces 40 milliards de FCFA en y ajoutant 18. Ce qui revient à un budget d’investissement de 58 milliards’’, a poursuivi le Premier ministre, soulignant l’importance et la priorité que le président Ali Bongo Ondimba et le gouvernement accordent à ce secteur.
Malheureusement, 18 mois après la mise en route de la politique de l’émergence et après une analyse froide du Premier ministre, quand on regarde les routes aujourd’hui, il y a un gros frémissement. De même que dans le secteur de l’Energie où des choses se font partout à travers le pays pour augmenter les capacités de fournitures en eau pensant à pouvoir résorber progressivement le déficit existant.
‘’Mais quand on regarde l’habitat, soyons honnête, ça ne bouge pas. Or les demandent ne font que se multiplier.’’, a-t-il révélé sans jeter l’anathème sur personne, précisant que sa méthode est comme pour soigner un abcès, il faut inciser ; ça fait mal mais au moins on vide l’abcès et on se porte mieux après.
Aussi pour permettre aux Gabonais d’avoir une certaine traçabilité par rapport à ce dossier, le Premier ministre a-t-il convoqué le ministre de l’Habitat et ses différents techniciens afin qu’ils lui disent exactement ce qui ne va pas car, a-t-il estimé le Gabon ne manque ni d’espaces où construire des maisons ni de logistique ni de personnel ni même de dispositif administratif dans ce secteur. Soit une autopsie nécessaire.
‘’Très franchement moi je vous donne un semestre. Il faut qu’à la fin du mois de novembre les Gabonais aient des terrains, mais pas tous mais qu’il y ait un bon début d’attribution. Nous ne pouvons plus manquer le mois de juin et de juillet, en attendant la visibilité globale’’, a conclu Paul Biyoghé Mba.
Source : Primature
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