Cette décision découle de la première concertation politique du 28 avril dernier autour du Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba qui, avait renvoyé la classe politique à la réflexion en tenant compte d'un certain nombre de paramètres relatifs entre autres à l'organisation de Coupe d'Afrique des nation 2012 (CAN), que notre pays va co-organiser avec la Guinée-Equatoriale.
« Compte tenu du faite qu'il y a un consensus dans la classe politique, il est souhaitable que la Cour constitutionnelle suive ce consentement d'autant plus que la présidente de la Cour constitutionnelle avait régulièrement attiré l'attention de la classe politique pour que les élections soient régulièrement mieux organisées. Je crois qu'elle nous facilitera la tâche pour permettre que les prochaines élections soient organisées dans les meilleurs délais mais aussi pour qu'on adopte définitivement la biométrie », a déclaré Pierre Mamboundou, président de l'Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition), au sortir de la rencontre qui s'est déroulée sans la présence des médias.
A ce qui semble, les élections législatives qui devraient se tenir cette année entre le 25 juillet et le 24 décembre pour respecter les délais constitutionnelle, ne se tiendront plus à cette période si le cas de force majeur est constaté par la Cour constitutionnelle.
« Depuis longtemps, l'opposition gabonaise a opté pour l'introduction de la biométrie dans le processus électorale. Cela aurait pu être expérimenté à l'époque du défunt président de la République, malheureusement cela a pris du temps. Il n'est jamais trop tard pour bien faire et je crois que l'actuel Chef de l'État, en concluant la réunion espère que la Cour constitutionnelle fera en sorte que l'élection se passe avec la biométrie », a poursuivi Pierre Mamboundou par ailleurs président de l'Alliance pour le Changement (ACR), qui est un regroupement de six partis politiques de l'opposition.
Après que la Majorité et l'opposition ont accordé leurs violons, il revient désormais aux voix compétentes de saisir la Cour constitutionnelle pour faire constater le cas de force majeur. De même, l'Assemblée nationale pourrait être sollicitée dans la mesure où le code électoral actuel ne prévoit aucune disposition liée à l'enrôlement des compatriotes sur la base des données biométriques.
Sauf, changement de partenaire, le groupe « SAFRAN », sollicité par l'État gabonais pour une étude de faisabilité liée à l'introduction de la biométrie dans le système électoral avait estimé le coût de sa prestation, le 28 avril dernier, à 40 millions d'euros (environ 24 milliards de francs CFA) pour cette opération à laquelle il faut ajouter 30 milliards de francs CFA liés aux dépenses du projet. Ce qui porte le total à 54 milliards de francs CFA.
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