Participant au forum économique mondial sur l’Afrique à Cape Town, le 05 Mai 2011 en Afrique du sud, le Président de la République gabonaise Ali BONGO ONDIMBA, conscient des limites des approches individualistes notamment sur les changements climatiques, a invité les pays africains à faire front, c’est-à-dire parler d’une même voix sur cet enjeu mondial climatique.
Le président gabonais fonde son appel à l’unité sur les résultats encourageants enregistrés, il y a quelques mois lors du round des négociations ministérielles mondiales au Mexique et à Nagoya au japon, où les africains, après une rencontre à Libreville, avaient adopté une position commune sur la biodiversité, laquelle avait été défendue par Ali BONGO ONDIMBA, au nom de l’Afrique.
Le continent Africain est plus vulnérable à cause de sa pauvreté et de la faiblesse de ses capacités technologique et financières à faire face aux conséquences des changements climatiques. L’Afrique attend que des actions concrètes débutent dès le lendemain de la Conférence du Durban. Pour ce faire, il est donc utile pour les pays africains de faire des progrès sur deux fronts: les questions de coopération et de transfert de technologies appropriées pour la lutte contre les changements climatiques ainsi que les financements des programmes d’adaptation et d’atténuation.
Sur cette question du financement, il sera nécessaire, comme l’a fait remarquer le président gabonais Ali BONGO ONDIMBA, se rappelant des promesses financières faites à hauteur de 30 milliards de dollars entre 2010 et 2012 et 100 milliards jusqu’en 2020, de se pencher sur l’effectivité réelle de ces promesses jusque là non tenues.
Cette question doit être préalablement réglée afin que la confiance règne entre les pays membres de la Convention, car un des challenges de Durban, a fait remarquer un expert, sera de déterminer l’avenir du protocole de Kyoto. A ce titre, les pays africains auront un rôle majeur à jouer sur cette question.
Les Africains, a encore indiqué le président Ali BONGO ONDIMBA, ont besoin d’un transfert des technologies les plus appropriées ainsi que des échanges d’expérience leur permettant non seulement d’adapter leur territoire aux conséquences des changements climatiques, mais aussi de réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre.
"Nous devons aller plus vite, même si de timides efforts sont réalisés", a lancé Ali BONGO ONDIMBA. Un renforcement de la coopération entre le Nord et le Sud et entre les pays du Sud est nécessaire ; une implication du secteur privé dans le processus de négociation est aussi indispensable pour un leadership africain plus important.
Le Gabon pour sa part, pays membre du bassin du Congo deuxième massif forestier de la planète après l’Amazonie, a une responsabilité première dans ce combat. Notre pays s’emploie de manière concrète à la formulation de son Plan stratégique de lutte contre les changements climatiques. Le Gabon entend contribuer à la réussite de la prochaine Conférence de Durban, présentera sa stratégie d’adaptation ainsi que celle de limitation des émissions de gaz à effet de serre. La mise en place d’une équipe de négociation à la hauteur des ambitions du Gabon participe cet engagement.
Le discours mobilisateur du président Ali BONGO ONDIMBA lors de ce panel, a constitué la trame du message délivré devant le monde des affaires présent à Cape Town.
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