Le 12 décembre 2012, le chef du département Afrique du FMI, Joël Toujas-Bernaté, avait expliqué son optimisme quant à une croissance du PIB réel autour de 6 à 7% en 2013. Deux mois plus tard, les conclusions de la consultation prouvent que le Gabon a de bonnes raisons de croire en son émergence. Eléments de réponse.
Comme prévu, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu les consultations au titre de l’article IV avec le Gabon le 13 février 2013 dernier. S’il fallait résumer en une seule phrase ce rapport, on dirait qu’à travers les efforts continus de tous les acteurs économiques gabonais, l’avenir s’annonce prometteur… et en adéquation parfaite avec le projet de société du président Ali Bongo Ondimba basé sur l’émergence du pays à l’horizon 2025.
Le Gabon entretient une bonne dynamique
Dans ses conclusions, le FMI affirme en préambule que « les conditions économiques actuelles demeurent favorables » au Gabon. Actuellement, le Gabon « est le quatrième pays d'Afrique subsaharienne » au niveau du revenu par habitant et, « même si l'économie est fortement tributaire du pétrole », les résultats économiques récents du Gabon sont solides. L’une des raisons : « l'activité économique hors pétrole qui a enregistré de bons résultats, en particulier dans les industries extractives, la transformation du bois et la construction, de sorte que la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a atteint 7 % en 2010–11.» Rien que dans la filière bois, plus de 3000 emplois ont été créés en moins de 3 ans.
Par ailleurs, le FMI souligne que, « malgré une forte hausse des prix alimentaires au milieu de l'année 2012, (…) l’inflation reste maîtrisée et conforme aux critères de convergence de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, à environ 3 % en moyenne annuelle. » Pour lutter contre la vie chère, le Président gabonais a notamment décidé en septembre 2012 de suspendre les taxes et les droits de douane sur neuf catégories de produits de première nécessité. Une option courageuse qui a déjà produit ses premiers effets positifs ces dernières semaines puisque la courbe des prix s’est inversée.
Un climat de plus en plus stimulant pour les investisseurs
L’institution souligne également l’augmentation des dépenses publiques de 70% entre 2009 et 2012. Et les « dépenses d'équipement ont triplé, ce qui s'explique par les investissements publics liés au programme de développement économique. » Ces investissements publics, qui vont s’accentuer dans les prochaines années, auront des effets positifs car ils amélioreront « les infrastructures, le climat des affaires et le marché du travail. »
Le rapport souligne une donnée que le Gabon doit prendre en compte : « la possibilité d'un ralentissement de l'activité mondiale qui pourrait engendrer une baisse prolongée des cours du pétrole et du manganèse, à laquelle les autorités devraient faire face avec des amortisseurs budgétaires limités. »
Ceci conforte la vision de la politique mise en place depuis 2009 pour
diversifier l’économie du Gabon afin de ne pas dépendre des seules
ressources naturelles.
Autre satisfaction soulignée par les rapporteurs : « le lancement d'un plan de développement à long terme qui a pour objectif de faire du Gabon une économie de marché émergente et diversifiée. »
Ce plan, qui contient des « mesures et des réformes ambitieuses » va favoriser une croissance plus solidaire et « mettre en place des volants de sécurité adéquats face à la volatilité des cours du pétrole. »
Enfin, le développement du secteur privé est une priorité partagée par le FMI et l’Etat gabonais. Il joue un rôle majeur car il permet de « créer des emplois et de faire reculer la pauvreté. » Idem pour la « lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme » : ce combat fait partie des priorités du gouvernement.
L’avenir en confiance : voilà un slogan qui sied bien à ce début d’année 2013 !
(sources : ifm.org)
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