Libreville le 20 janvier 2013 – Ali Bongo Ondimba, chef de l’État, a présidé ce dimanche après-midi la cérémonie de remise des prix de la « Tropicale », le Tour du Gabon remporté par le Guadeloupéen Yohann Gène (France), de l’équipe Europcar. La Tropicale Amissa Bongo, lancée le 14 janvier à Bitam dans l’extrême-nord du Gabon, s’est achevée dans la capitale Libreville le 20 janvier 2013, au terme d’une étape de 126 km. Les 946 km du parcours ont conduit les coureurs à travers les villes d’Ebolowa, Yaoundé, Oyem, Mitzic, Lambaréné, Mouila et Kango.
Créée en 2006 en mémoire de la défunte fille de l’ancien président gabonais Omar Bongo Ondimba, cette compétition parrainée par Bernard Hinault, est devenue un rendez-vous incontournable du cyclisme sur le continent africain. Inscrite au calendrier de l’Union cycliste internationale (Africa Tour), la Tropicale Amissa Bongo attire en majorité des coureurs africains mais également de plus en plus de coureurs de renommée internationale qui voit là l’occasion de parfaire leur entrainement avant les compétitions européennes.
La Tropicale Amissa Bongo a considérablement évolué au fil des années. Lors de sa création en 2006, elle se déroulait sur 3 jours et ne comportait que quatre étapes. Plus complète aujourd’hui, la course a programmé une septième étape avec un parcours allongé de 293 km, créé le Prix du « meilleur cycliste africain » qui récompense le développement du cyclisme au niveau continental et osé deux incursions chez le voisin camerounais, à Ebolowa et Yaoundé. Ces deux jours au Cameroun confirment l’ambition du développement régional.
Six équipes professionnelles, dont quatre issues du Tour de France (Lampre-Merida, Lotto-Belisol, Europcar et Cofidis) et deux africaines (MTN-Qhubeka d'Afrique du Sud et Groupement sportif pétrolier d'Algérie) ont pris part à cette course. Neuf équipes amateurs africaines (Erythrée, Éthiopie, Rwanda, Kenya, Cameroun, Burkina Faso, Maroc, Côte d’Ivoire et le pays organisateur, le Gabon), étaient également au rendez-vous.
Stagiaire au Centre Mondial du Cyclisme, l'Erythréen Natnael Berhane a été élu meilleur cycliste africain pour l'année 2012, par un jury international placé sous la présidence de Bernard Hinault, devant le Sud-africain Reinardt Janse Van Rensburg (Team MTN-Qhubeka). Berhane, 21 ans, conclut donc la saison en beauté avant de faire ses débuts chez les professionnels, avec le Team Europcar. Cette saison, il a brillé en Afrique (Champion continental dans la course en ligne et le contre-la-montre par équipes, victoire au Tour d'Algérie) et sur la Coupe des Nations moins de 23 ans UCI
(3e d'étape à Toscana-Terra di Cyclismo, 7e et 8e d'étape à Ville de Saguenay, au Canada, 16e du Tour des Flandres moins 23 ans et 18e du Tour de l'Avenir).
Le sport au service du développement économique et social
Le sport participe du projet que nourrit le Président Ali Bongo Ondimba de bâtir une nation prospère, solidaire et unie autour d’un certain nombre de projets fédérateurs. « En Afrique, il aura permis, soulignait-il en décembre 2012 à la tribune des Doha Goals, de dépasser certains complexes d’infériorité et reste un moyen de valorisation sociale, de reconnaissance et de respect au niveau international ».
De fait, la co-organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 Gabon-Guinée Équatoriale a permis d’implanter des infrastructures transversales telles que des routes, les télécommunications, les travaux d’adduction d’eau et l’électricité ou aménagements urbains, qui demain, pourront bénéficier au plus grand nombre. Au total, une douzaine d’hôtels ont été construits à l’instar de l’hôtel Nzeng Ayong, qui accueille désormais la Fondation Samuel Eto’o.
L’autre point positif, c’est la capacité du sport à constituer une vitrine pour le Gabon : « Il n’y a pas de grande nation économique et politique qui ne soit une grande nation de sport et de culture », déclarait le président Bongo Ondimba au forum de Doha. La Tropicale Amissa Bongo renforce depuis sa création le positionnement du Gabon comme pays d’accueil des grands rendez-vous sportifs.
Pendant toute la durée de la course, les entreprises partenaires promeuvent leur image, lancent de nouveaux produits et se positionnent comme société citoyenne. Au-delà, la « petite reine » reste un facteur d’insertion à l’échelle nationale, décloisonnant les populations, facilitant leur rencontre par le biais de routes bitumées. Le désenclavement peut effectivement amener les populations à se muer en acteurs socio-politiques pour le développement du pays.
À travers le sport s’exprime la perspective d’offrir des politiques d’aménagement d’infrastructures de haut niveau, fort de la conviction que les nations qui réussissent dans les sphères sportives et culturelles connaissent le succès économique et social.
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