vendredi 17 décembre 2010

MANIPULATION DU DOCUMENTAIRE « FRANCAFRIQUE »

Interrogé dans le cadre du documentaire « Françafrique, 50 années sous le sceau du secret » du réalisateur Patrick Benquet, Michel de Bonnecorse dément formellement les propos qu’on lui a prêtés sur les élections présidentielles gabonaises du 30 août 2009.

  
L’ancien conseiller pour l’Afrique du président français Jacques Chirac de 2002 à 2007 apparaît dans la première partie de ce documentaire qui a été diffusé le 9 décembre sur France 2 dans l’émission « Infrarouge ».

Extrait du documentaire
Commentaire - voix off : Ali Bongo remportera les élections, mais dans quelles conditions… L’ancien M. Afrique du Président Chirac est encore plus précis et donne le principal opposant d’Ali Bongo comme le vrai vainqueur…
M. de Bonnecorse : Nous on a plein d’infos comme quoi Obame a eu 42% et Ali Bongo 37% et que c’était quasiment inversés.



Michel de Bonnecorse est revenu sur cette déclaration en affirmant qu’il s’agit d’un montage au cours de l’émission « L’entretien du jour », diffusé le 15 décembre 2010 sur la chaîne de télévision 3ATélésud.

Extrait de l’émission « l’entretien du jour », 3A Télésud
Louis Kemayou : Vous avez dû regarder comme la plus part des téléspectateurs ce fameux documentaire sur la Françafrique, quelles commentaires vous a t’il suscité ?

M. de Bonnecorse : Alors le commentaire c’est deux choses. D’abord pour l’instant en ce qui concerne la première mi-temps de cette émission, puisque la suite ne passera que la semaine prochaine. Je dirais que c’est très passéiste, c’est une vision du réalisateur sur ces 20 premières années de la françafrique. Ca ne correspond pas à la réalité d’aujourd’hui. Première observation. Deuxième observation. C’est très centré sur les affaires gabonaises or le Gabon était l’un des douze ou treize pays francophones, je trouve que c’est trop gabo-centré.

Louis Kemayou : … et donc finalement dans le documentaire vous tenez des propos selon lesquelles au Gabon par exemple le résultat des élections aurait été inversé ?

M. de Bonnecorse : Alors écoutez ! Ca c’est le mystère du montage. Moi je me souviens que d’une chose, c’est qu’il y a 6 ou 7 mois, une équipe est venue m’interviewer sur la Françafrique,  et notamment sur les réseaux. C’était ça l’objet. Au bout d’une heure et demi, l’entretien sur le sujet était terminée et je citais, mais en conversation libre, le fait que la Françafrique a un aspect qui est à la fois très irritant et très difficile à mesurer ; c’est que c’est une grande caisse de résonnance. Tout se sait entre les capitales africaines et la capitale parisienne. Entre ce petit monde africain et ce petit monde parisien…et que c’est une caisse de résonnance à rumeur, et je disais que la dernière rumeur du jour, le dernier tam-tam, le dernier ramdam comme on dit, c’était que c’était inversé, mais en aucune façon  je n’ai endossé cette affaire.
J’ai s’en doute dû être maladroit.

Louis Kemayou : Donc vous n’avez jamais eu d’informations soutenues sur le fait qu’Ali Bongo n’aurait pas gagné les élections au Gabon ?

M. de Bonnecorse : Absolument pas, absolument pas…

Aucun commentaire: