Question 1:
Quel est votre réaction à la suite des allégations sur les origines du
Président de la République gabonaise ?
Le Président Ali BONGO ONDIMBA est un Gabonais.
Ceci étant dit, le débat sur la Gabonité ne m’intéresse pas. Je crois que
personne n’est coupable de par sa nationalité pour essayer de s’en justifier et
encore moins le premier des gabonais. Ce n’est pas la préoccupation principale
des gabonaises et des gabonais. Cette question est un montage politique destiné
à distraire le Chef de l’Etat dans sa détermination à mener à terme les
Chantiers en faveur du bien être de ses concitoyens. Voilà ce que je peux dire
à ce stade de notre débat.
Question
2 : Tout de même la question a gagné du terrain, elle bénéficie d’un relai
important sur internet et sur une certaine presse locale. Faut il complètement
la balayer d’un revers de la main ?
Je crois que cette question me semble être une
affaire de génération, d’autant plus que ce débat est lancé par la génération
de 60-70 ans. C’est une génération que j’appellerai la « génération du
soleil couchant ». Cela obéit à une stratégie insurrectionnelle mise en
place par ceux qui comprennent qu’ils ne peuvent plus tirer profit du contexte
économique actuel favorisant la compétence et la transparence. La mise à mort
des intermédiaires de la France A FRIC, des arrangements à l’amiable et des
rétro commissions dérange. Les adversaires politiques d’aujourd’hui en
faisaient une règle de gouvernance. Et cela ne pouvait pas continuer et le 16
octobre 2009 a sonné le coût d’arrêt de ces pratiques anti patriotiques et le
Président de la République s’est fait quelques ennemis au passage.
Question
3 : vous nous parlez presque d’une opération de déstabilisation là, ya
t-il une vrai volonté de déstabiliser le pays ou c’est simplement dans le cours
normal de l’exercice de la démocratie gabonaise.
Monsieur le journaliste je suis moi même un
grand partisan de la liberté d’expression, la démocratie se nourrit de la
contradiction mais ici permettez moi de penser qu’il s’agit beaucoup plus
d’incitation à la haine, du rejet de l’autre, il s’agit ici d’un appel à
l’insurrection hautement planifié par certains acteurs politiques de notre pays.
La pierre angulaire de ce dispositif n’est pas à chercher très loin, une
certaine opposition dénommée l’opposition de la rancœur est au centre de ce jeu
morbide. Elle est assistée dans cet exercice par les journaux de l’opposition,
en fait pas tous les journaux de l’opposition et aussi par la blogosphère
construite autour des comptes facebook de certains compatriotes mal
intentionnés. Dans cette danse, des journaux comme la lettre du continent
assure la campagne à l’international. Les acteurs de cette opposition relaient
le message de la haine dans leurs meetings quotidiens et tentent de distiller
le germe de la déstabilisation. Ils s’attaquent à la famille, aux origines, à
l’histoire douloureuse de notre pays pour attirer du monde derrière eux. Au
regard des maigres rassemblements qu’ils suscitent, on peut dire que le peuple
gabonais a atteint la maturité nécessaire pour ne pas suivre ce discours de la
haine.
Question
4 : en gros ce que vous me dites, c’est que le Président n’a pas le droit
d’être critiqué ?
Ce n’est pas ce je pense (oui mais vous ne le dites pas comme ça mais ça en a tout l’air), je
répète, ce n’est pas ce que je pense et d’ailleurs chaque jour dans la presse
locale le Président est constamment massacré de critiques, je pense qu’il n’a
jamais réagi négativement. Si vous placez notre Président dans une échelle sous
régionale, vous remarquerez que c’est un leader très tolérant avec la presse
nationale et internationale et d’ailleurs Ali BONGO ONDIMBA est très
accessible. Le Président le sait bien « La critique est la première
récompense de ceux qui veulent changer les choses » disait un gabonais
bien averti. Je comprends que les réformes engagées par le Président de la République
puissent être critiquées, notre pays promeut la liberté d’expression qui a
toujours caractérisée notre jeune Démocratie. Le rythme des réformes est très
soutenu mais nécessaire et l’opposition, les individus et la société civile
doivent jouer leur rôle pour que nous soyons sûrs de mener les bonnes réformes,
qui profitent et profiteront à tous les Gabonais et toutes les Gabonaises. Cette
volonté de dialogue permanent avec la classe politique n’est une faiblesse du
pouvoir, au contraire elle est l’exception gabonaise.
Question
5 : Je crois que ce n’est pas un tort de réformer, mais aujourd’hui qu’est
ce qui vaut au Président d’être la cible de critiques aussi virulentes ? N’est
–il pas assez compris et par les siens et par ses détracteurs ?
Les partisans du Chef de l’Etat comprennent et
font l’effort de comprendre, le peuple gabonais comprend qu’il était impossible
de gouverner ce pays sans réformer le Foncier par exemple, l’ANNUTTC est une
innovation qui impacte sur le quotidien des Gabonais, combien de gabonais se
sont fait arnaqués en achetant une parcelle de terre ? Il était impossible
de continuer à agir en faveur de la santé de nos compatriotes sans mettre en
place un système de couverture maladie fiable, la CNAMGS est une révolution en
la matière, pas seulement au Gabon mais en Afrique.
Dans cette folie réformatrice, les acteurs du
soleil couchant (60-70 ans) ne s’y retrouvent pas, ils n’y ont pas leurs
intérêts parce qu’il s’agit là de la dématérialisation de l’argent. L’argent ne
passe plus entre les mains d’une minorité, il est institutionnel maintenant. Et
la conséquence ce que vous entendez souvent des gens dire que c’est devenu
difficile, l’argent ne circule plus. C’est simplement que l’argent circule
maintenant dans les circuits institutionnels et ne passe plus par des
intermédiaires qui soient des personnes physiques.
(Quel
est la conséquence de tout cela ?)
Mais la conséquence est que plus de
compatriotes sont touchés par les projets de l’Etat, je crois qu’il y a à ce
jour près de 600 000 personnes assurées CNAMGS par exemple. Et l’autre
conséquence est que certains de nos compatriotes qui profitaient de cette manne
financière ont donc décidé d’être un
obstacle pour notre volonté de développer le pays. Avec eux les réseaux mafieux
de la France à Fric, car comment comprendre par exemple que monsieur Pierre Péan,
journaliste et écrivain ait joué le rôle qu’il prétend avoir joué dans son
livre sans aucune fonction officielle assigné par l’Etat Français ? Et qui
nous fera croire que notre cher journaliste repartait les bras ballants quand
on connaît la générosité de certains de nos dirigeants de l’époque. Et cette
partie là n’est pas décrite dans le livre du grand bénévole Français.
Dernièrement, Médiapart nous apprend qu’il avait essayé de négocier par un
intermédiaire, la non parution de son livre contre la bagatelle somme de 10 000
000 d’euros, c’est énorme et c’est du marchandage. Le Gabon a dit
« non » à ce journaliste corrompu et la vérité finira par éclater au
grand jour. Vous voyez que le Chef de l’Etat se bat contre des intrigues
intérieures mais aussi extérieures. On peut louer le courage du Président.
Question
6 : Finalement, quelle sera l’issue de ce pugilat politique, vers où va
t’on et avons-nous des raisons de nous alarmer ?
Je crois que le débat des intrigues politiques
n’est pas le nôtre, il appartient à ceux et celles de la génération du soleil
couchant. Laissons leur la paternité de ces débats rétrogrades qui n’honorent
pas le citoyen gabonais que je suis. Donnons leur le titre foncier de la haine,
la xénophobie, du tribalisme et des guerres interreligieuses. Ils ont l’argent
pour financer ce genre de croisade qui ne profitera ni à eux-mêmes ni à leurs
enfants. Je voudrais leur poser la question suivante et c’est d’ailleurs un des
jeunes volontaires pour le Gabon uni qui me l’a expliqué : «
Messieurs les opposants, chers compatriotes, après le débat sur la nationalité,
quelle est la prochaine étape ? Vous remettrez en cause les ethnies
n’est-ce pas ? Les gens seront pointés du doigt en fonction de leur
ethnie. Et après l’ethnie, vous stigmatiserez les religions, celui là n’est pas
de ma religion donc il ne peut pas vivre au Gabon ?
Si je puis m’exprimer au nom de la majorité de
nos compatriotes, des femmes et surtout de la jeunesse gabonaise, j’appartiens
à la génération de la globalisation, celle d’internet dont les motivations sont
à chercher loin des débats sur la nationalité. Moi ce qui m’intéresse c’est la
construction d’une école, ma bourse d’étude, ma carte CNAMGS. Je voudrais finir
mes études et trouver du travail dans mon pays. Mettre des coopérations actives
en place pour me confronter au monde de la compétitivité. Comme moi, des
centaines de milliers de jeunes veulent construire ce pays et je dis que nous
ne pouvons pas et nous n’acceptons le climat délétère orchestré par
l’opposition gabonaise.
Question
7 : Quels conseils donneriez vous à ceux qui nous écoutent et peut-être au
Président de la République ?
Un homme politique ne joue pas avec l’histoire,
il fait l’histoire disait un intellectuel français. Que les autres jouent avec
l’histoire mais Ali BONGO est décidé à faire l’histoire de notre pays. Si je
pouvais lui donner un conseil, je lui dirai de ne pas se laisser distraire, Monsieur
le Président, vous devez rester fidèle à votre volonté de donner des bases
solides à notre pays et à notre économie. Un vieux Kota me disait que les gens
ne changent pas, ce sont les masques qui tombent. Notre pays est un gros
cylindré et nous devons tout faire pour le faire avancer, Produire notre
carburant, le carburant de l’émergence me semble être une des solutions. Cette
prouesse économique ne peut être possible qu’avec la maitrise de la chaine de
production de nos matières premières. Le pétrole, le manganèse, le fer et même
le bois doivent être exploités en conformité avec la loi gabonaise donc les
nouveaux codes minier et pétrolier. Cette réorganisation n’est pas une option,
c’est une exigence si nous voulons la survie de notre pays. Dans cet exercice,
des minorités perdront leurs avantages au profit de la majorité et nous
fâcheront beaucoup de monde mais c’est le prix à payer pour espérer une
prospérité partagée. Les Gabonais et Gabonaises l’ont bien compris et c’est
pour cela qu’ils rejettent les velléités insurrectionnelles d’avant 2016,
planifiées par nos détracteurs et adversaires politiques. Nous devons garder le
cap sur la transformation courageuse de notre pays.
Question
8 : Pourquoi le Président ne prend t-il pas juste des décisions populaires
qui feraient l’unanimité, qui réjouiraient et la majorité et l’opposition ?
Des décisions du peuple qui feraient de lui le héros de tous ?
Les grands hommes politiques doivent prendre
les décisions nécessaires même si elles peuvent s’avérer impopulaires.
Justement, lorsqu’on est préoccupé par le bien être des autres, on n’est moins
préoccupé par sa côte de popularité. Nous ne pouvons pas aujourd’hui sacrifier
le long terme pour le court terme. Nous prendrons le temps nécessaire à
l’aboutissement d’une réforme. Cette attente est difficile, conflictuelle mais
elle finit par apporter des résultats durables. Moi par exemple qui vient
d’avoir un premier enfant, dès le premier mois de grossesse de ma femme, j’étais
impatient de voir mon enfant naître. Mais la nature m’a imposé neuf (9) mois
d’attente et quand je regarde le résultat (ma fille de 3 mois), je me dis que
j’ai bien fait d’attendre. Et je n’ose même pas envisagé ce qu’aurait pu être
un accouchement prématuré. Les réformes menées par le Chef de l’Etat sont des
réformes pour nous et pour les générations futures.
Question
10 : Quel est votre mot de fin ?
Je suis confiant dans notre avenir, l’avenir de
notre pays le Gabon. Des signaux forts sont donnés dans le domaine de la santé,
de l’emploi, de l’éducation et surtout dans l’exécution de notre pacte social,
inspirés par le bonheur des autres. Nous n’avons pas d’autres choix que de
réussir à surmonter les obstacles qui se dressent sur notre Chemin. Le
formidable enthousiasme de nos femmes et le dynamisme de notre jeunesse. Si
nous sommes disciplinés et constant dans l’effort, derrière notre Président Ali
BONGO ONDIMBA, tous, nous récolterons les fruits de la croissance économique de
notre pays. C’est tout le sens qui est donné à la notion de prospérité partagée
contenue dans le PSGE. Le chemin ne sera pas facile comme l’a déjà dit le Chef
de l’Etat mais nous n’avons pas le droit de ne pas essayer.
Merci
monsieur Dioumy MOUBASSANGO et c’est donc la fin de cette interview, à très
bientôt sur la chaine P
Interview réalisée le 08 novembre 2014
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