Les six premiers mois de l’année 2013 ont été riches en
actualité au Gabon. Du Maroc au Japon, le Président Ali Bongo Ondimba a
multiplié les rendez-vous internationaux, mais aussi avancé sur les
grands chantiers de l’émergence. Que retenir de janvier à juillet 2013 ?
A l’occasion de la traditionnelle allocution du 31 décembre à la
télévision, le Président Ali Bongo Ondimba avait annoncé que l’année
2013 allait être rythmée par de nombreuses actions dynamisantes pour la
croissance du pays. Le Chef de l’Etat a tenu ses promesses. Six mois
après, les indicateurs économiques sont encourageants. Le 3 juillet
dernier, le Comité monétaire financier national a annoncé que la croissance du PIB devrait atteindre 6,1% en 2013 contre 5,3% en 2012.
Cette
statistique montre l’étendue des efforts fournis par le Chef de l’Etat
et son gouvernement pour mener à bien le Plan Stratégique Gabon Emergent
(PSGE). L’objectif de l’émergence se lit à travers les trois piliers,
mais aussi les études menées par les grandes institutions et l’actualité
internationale. Dynamisme, coopération et durabilité sont les trois
maîtres-mots de ces six premiers mois.
Le pilier Gabon Vert
L’essentiel…Le pays souhaite plus que
jamais coopérer avec les grandes instances, à l’instar de la FAO, mais
aussi avec le Maroc. En février dernier, Julien Nkoghé Békalé, le
Ministre gabonais de l’Agriculture, s’est rendu sur place pour observer
les bienfaits de la politique « Maroc Vert ».Un plan de formation et
d’échanges est prévu dans les prochains mois, preuve de la bonne entente
entre les deux pays.
Au niveau de la sécurité alimentaire, le
Président a voulu faire partager sa vision en participant en juin à la
38ème conférence de la FAO. La création prochaine de l'Agence gabonaise
de sécurité alimentaire (AGASA) a été actée. Afin d’améliorer
l’efficacité des interventions dans la lutte contre la pauvreté et la
faim, la FAO et le Gabon ont également validé ensemble le Cadre de
Programme Pays (CPP), une coopération qui s’étend sur la période
2013-2016.
A retenir également… Le
lancement d’un observatoire de vigilance et de promotion de
développement durable des activités, produits et services des industries
au Gabon, la ratification du pacte national du programme détaillé pour
le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) du Nepad et le
partenariat signé entre l’Union Européenne (UE) et le Gabon pour
développer la pêche et financer le programme « Gabon Bleu ».
Le pilier Gabon Industriel
L’essentiel… La coopération sud-sud
commence à porter ses fruits. En février, un partenariat public-privé
(PPP) d’un montant de 66 milliards de FCFA a été conclu entre le
conglomérat mauricien Ireland Blyth Ltd (IBL) et l’Etat pour créer une
véritable industrie des produits de la mer. L’activité pétrolière
gabonaise ne manque également pas de dynamisme. Le secteur de l’offshore
ultra profond commence à être exploré par les partenaires du pays, tels
que Total Gabon ou la société australienne Pura Vida Energy.
Concernant
le pôle industriel de demain, la Zone Economique Spéciale de Nkok, les
avancées sont nombreuses. A ce jour, 62 clients ont confirmé leur
présence et leurs projets et près 2000 emplois directs et indirects ont
déjà été créés.
A retenir également… La
tenue en mars dernier du 5ème Congrès africain du pétrole et exposition
(Cape V) qui a réuni 28 pays et 600 participants et le développement
continu de la filière du bois. Depuis 2009, 31 usines ont été
construites dans le pays, dont certaines ont été inaugurées en 2013.
Le pilier Gabon des services
L’essentiel… Lutte contre la vie
chère, construction de logements et de routes, généralisation de la
CNAMGS… Les actions ont été nombreuses ces derniers mois. Pour lutter
contre la hausse des prix, le gouvernement a publié à deux reprises (en
janvier et mai) une grille de prix pour 166 produits importés afin de
soulager le porte-monnaie du consommateur. Au niveau des
infrastructures, le Président a fait avancer le dossier des logements
(prêt de 100 milliards de FCFA octroyé par la BGFI Bank à la Société
Nationale Immobilière (SNI) pour la construction de 3808 logements), des
routes (inauguration de l’axe Libreville-Cas Estérias en juillet) et
des hôpitaux (nouvelles structures au CHU de Lambaréné).
Pour
l’éducation, alors que la suppression du concours d’entrée en 6ème a été
actée en avril, Ali Bongo Ondimba continue d’encourager la jeunesse :
mise en place prochaine d’un fichier national d’identification des
élèves et étudiants gabonais, lancement d’un fonds jeunesse contre le
chômage « Train my Generation » dans la zone CEMAC (annoncé lors du 2ème
New York Forum Africa en juin) et mise en place d’un partenariat avec
le Maroc pour la formation des futurs médecins gabonais. Enfin, au
niveau de la protection sociale, les travailleurs du secteur privé
peuvent depuis le 4 mars s’immatriculer auprès de la Caisse Nationale
d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS).
A retenir également…
La mise en place officielle avec les partis de l’opposition du
processus biométrique en vue des prochaines élections locales,
l’organisation du centenaire de l’arrivée Albert Schweitzer à Lambaréné
et la signature de la « déclaration de Lambaréné » permettant de mettre
en place une politique globale transfrontalière contre la Triple
Epidémie (VIH/Sida, tuberculose, paludisme), ou encore le lancement
d’une campagne de prévention des accidents de la circulation accompagnée
de la construction de 100 passerelles pour piétons dans tout le pays.
Les statistiques de l’émergence
L’essentiel… Depuis 6 mois, de
nombreux rapports et études montrent que le Gabon est sur le bon chemin
de l’émergence. En janvier, par exemple, l’ONG Transparency
International a publié son Indice de Perception de la Corruption (IPC)
2012 et le Gabon enregistre de réels progrès (21ème au niveau
continental). Idem au niveau des médias : selon Reporters sans
Frontières (RSF), le pays fait un bond de 12 places au classement en un
an (89ème au niveau mondial).
Concernant l’Indice de Développement
Humain (IDH) publié par le PNUD, le Gabon progresse et obtient la
meilleure note d’Afrique subsaharienne (indice de 0,683). Enfin, le
rapport 2013 du World Economic Forum (WEF) classe le Gabon parmi les
pays africains les plus compétitifs économiquement (10ème au niveau de
l’Afrique).
A retenir également…
L’indice Net Index qui place au 7ème rang continental le Gabon en termes
de vitesse internet et le rapport des consultations du FMI publié en
février qui affirme que « les conditions économiques actuelles demeurent
favorables. »
A l’international
L’essentiel… Le Président n’a pas hésité à faire porter la voix du Gabon aux quatre coins du globe. En six mois, Ali Bongo Ondimba s’est rendu à Addis-Abeba (sommet et cinquantenaire de l’Union Africaine), à Malabo (sommet Afrique-Amérique du Sud), à N’Djamena (réunion de la CEEAC sur la crise en Centrafrique), à Tokyo (Ticad V), à Rome (38ème session de la conférence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et à Paris (remise du Prix Houphouët Boigny à l’Unesco).
Par
ailleurs, le Président et son gouvernement ont eu l’occasion de
renforcer leurs relations diplomatiques avec la Turquie. Les dirigeants
des deux pays ambitionnent de porter le volume des échanges commerciaux à
plus de 100 millions en 2015. L’entente est également cordiale avec le
Japon : lors de la Ticad V, le géant asiatique a promis de fournir une
aide de plus de 24 milliards d'euros en faveur de l’Afrique (et des
jeunes gabonais) sur les 5 prochaines années.
A retenir également… Le
sommet extraordinaire de la CEMAC, qui s’est tenu le 14 juin à
Libreville en marge du New York Forum Africa, a débouché sur deux
mesures phares : la fin des obligations de visa pour tous les citoyens
de la CEMAC en vue de circuler à travers les pays appartenant à la
Communauté dès le 1er janvier 2014 et la création d’un cadre politique
commun pour la protection du commerce au sein de la région de la CEMAC.
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