POINT DE PRESSE
Mesdames et Messieurs de la Presse,
Mesdames, messieurs, Distingué membres de la Société
Civile
Depuis quelques mois, l’actualité
nationale est essentiellement focalisée sur les élections législatives du 17
Décembre 2011 avec un accent particulier sur le positionnement de la société
civile.
Il nous plaît à ce propos de rappeler à
l’opinion nationale et internationale que lors de sa visite au Gabon en
septembre 2010, Son Excellence Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations
Unies avait rencontré l’ensemble de la Classe politique et des organisations de
la société civile gabonaise.Il avait été convenu que les prochaines élections
au Gabon s’organiseraient autour de la crédibilité et de la transparence.
Conditions sine qua non et gages d’un réel développement du Peuple, sous la
houlette de la démocratie et de l’état de droit.
Malheureusement, depuis les résultats de
la Présidentielle de 2009, le Gabon traverse une crise politique dans laquelle
les partis de l’opposition et le camp vainqueur de ladite élection continuent
de s’affronter au travers des médias et des instances de régulation de la
démocratie au Gabon.
Dans le même temps, un groupuscule de
membres de la société civile, délaissant leur éthique de neutralité, se
retrouve paradoxalement solidaire de l’opposition dont elle serait devenue la caisse de résonnance au motif que lui seul
serait porteur d’espoirs de la justice sociale et de la gouvernance démocratique.
Bien entendu, Il est évident dans un Etat
de droit que tout citoyen est libre
d’œuvrer pour son parti politique ou de chercher à séduire les partisans du
changement pour s’assurer une popularité. Mais de là à semer la confusion au
sein des organisations de la société civile ou pire à jeter l’opprobre sur la
société civile en appelant les populations à l’incivisme et programmer le chaos,
ça, nous ne pouvons l’accepter plus longtemps . C’est pourquoi nous disons
dores et déjà « çà suffit comme ça ! ».
Mesdames et Messieurs,
En juin dernier, lors de la publication
de l’étude sur l’implication de la société civile dans le processus électoral,
un membre de la société civile dont je tais le nom par modestie s’était
fortement exprimé en ces termes :
« En cet instant solennel, la société civile par ma voix doit faire son
propre bilan et regarder avec froideur le chemin déjà parcouru par elle afin de
mieux dessiner les perspectives d’une nouvelle collaboration avec les acteurs
politiques et du développement de ce pays ».
Dès à présent le questionnement qui sied
désormais à la société civile est le suivant : quand allons-nous taire nos
différents égos et parler d’un même cœur des problèmes et solutions possibles
pour notre pays ? Quandallons-nous cesser de nous faire manipuler par les
leaders des partis politiques et autres personnalités influentes rien que pour
des intérêts nombrilistes ? Quelles positions communes et concertées adoptons-nous
stratégiquement pour la prise en compte de l’amélioration du niveau de vie de
nos concitoyens ? Et que faisons-nous pour leur permettre de prendre en
main leurs propres destinées en parfaite connaissance de cause ?
Chers Compatriotes,
L’Article 3 de la
Constitution Gabonaise fait référence à la Démocratie Pluraliste. Tout comme
l’article 6 fait référence aux groupements politiques comme entité concourant à
l’expression du suffrage. Dès lors, la plaidoirie en faveur du pluralisme qui
ne manque pas de caractériser la société civile et dont se font l'écho les
médias peut ainsi être analysée comme un pas décisif vers la prise de
conscience d'une authentique dynamique pluraliste. Cette dynamique s'inscrit
dans une perspective qui vise à rompre radicalement avec les apories de l'unité
durement vécues et vendues près d’un siècle au Peuple Gabonais.
C’est fort de cela, et au nom du
sacro-saint principe de la neutralité de la société civile, conscient de notre
rôle de suivre, évaluer, contrôler l’action gouvernementale et veiller à la
participation citoyenne au développement du pays,les OSC membres de la
coalition ici réunies saisissent
l’occasion de ce point de presse pour appeler l’ensemble des acteurs de
la société civile gabonaise pour être des hérauts d’une profonde réflexion
assortie d’actions à entreprendre et mener très rapidement pour redorer le blason de la
société civile ternie par des activistes en mal de sensations.
L’enjeu des élections, comme cela se
fait au Brésil, est la professionnalisation de la société civile dans le
contrôle du processus électoral en tant qu’observateurs national indépendant.
Cela se fait ailleurs, et plus près de nous en Afrique de l’Ouest, pourquoi pas
chez nous ? Quandallons-nous réellement prendre notre destin en
mains ? L’avenir de la démocratie et de l’état de droit est aussi entre
nos mains pour garantir une plus grande participation citoyenne à l’idéal de
développement, de démocratie et de répartition équitable des richesses
nationales dans tous les secteurs clés du développement.
En conséquence, dans le souci de
recueillir les avis concertés de l’ensemble des organisations de la société
civile une conférence publique ayant pour thème : « Société Civile,
entre éthique et civisme » avec l’intervention d’éminents experts pour
éclairer les uns et les autres sera organisé le samedi 1O décembre à 9h30.
Mesdames et Messieurs, seul un acteur
neutre, sans esprit partisan peut garantir l’évaluation des politiques,
stratégies et actions gouvernementales comme le recommande la communauté
internationale. Nous sommes prêts à relever ce défi !
Pour la
coalition le porte parole
Guy René
MOMBO LEMBOMBA
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